Marie-Charlotte
Messages : 4744 Date d'inscription : 04/03/2008 Age : 59 Localisation : Périgord pourpre
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Marie-Charlotte
Messages : 4744 Date d'inscription : 04/03/2008 Age : 59 Localisation : Périgord pourpre
| Sujet: Re: Les Amants Parallèles, 25 novembre 2013 Mar 17 Déc - 9:39 | |
| VITE vite ... Vincent Delerm
Le pianiste à la voix désenchantée explore avec LES AMANTS PARALLELES la relation amoureuse, en treize tableaux très cinématographiques. Un joli film musical. Tôt ou tard, 16 €
( T7J N°2795 ) | |
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Balao Admin
Messages : 3698 Date d'inscription : 19/04/2009
| Sujet: Re: Les Amants Parallèles, 25 novembre 2013 Jeu 19 Déc - 6:46 | |
| Les Amants Parallèles. Les critiques sur Amazon. - Citation :
- Je ne comprends pas ce que Vincent Delerm est devenu. Après plusieurs années sans album original, j'attendais un retour aux sources, une vraie idée originale, "un truc qui fait que..."... au lieu de quoi on se retrouve face à un couple (amis, amants, mari-femme ???) qui se trouve, se cherche, se perd, se retrouve, se recherche, s'éloigne pour se retrouver !!! Soit, mais le problème et que Delerm est tout seul dans son histoire (très courte, heureusement!). Lui qui, dès la première plage me parle d'avion, il ne m'a pas fait décoller du tout, pire... il m'a ennuyé. Et l'ennui en musique, c'est dur d'y trouver un intérêt. A dans cinq ans......
- Citation :
- Contrairement au commentaire qui voyait l'essentiel de l'art de Delerm dans son humour, j'estime que l'humour et la musique n'ont que peu de rapport. Que devient une chanson drôle quand on l'a écouté (et bien rigolé) 3 fois ? Une scie pénible. La drolerie, c'est avant tout le plaisir d'être surpris. Enfin c'est mon avis. Bref, on a bien rigolé avec le premier album de Delerm, mais on ne peut pas dire qu'on le réécoute bien souvent. A part, évidemment, "Chatenay Malabry" ou "Deauville sans Trintignant" ...
Ce dernier album est le meilleur de Delerm - aussi bon, je crois, que Kensington Square. D'une subtilité et d'une profondeur absolument bouleversante. On connait l'appétence du musicien pour le cinéma et la littérature ; sa manière de composer emprunte à ces deux arts avec l'idéal suivant : faire rentrer dans le "cadre" de sa chanson des éléments (mélodie, paroles, instrumentation, sons d'ambiance ...) qui vont véritablement animer des personnages, avec le souci de choisir le mot le plus juste, l'image la plus évocatrice, pour qu'à partir de ces saynètes, l'auditeur puisse imaginer le hors champ le plus vaste possible. C'est à dire tout ce que Delerm ne raconte pas, alors que tout les autres le raconte. La joie de l'amour, la tristesse de la perte, la peur de la maladie, de la vieillesse. Ces sentiments qui sont des lieux communs, et que n'existent pas. Pas tels qu'ils sont présentés à longueur de variété par les poètes/chanteurs du dimanche. Ces sentiments ne peuvent pas être chantés. Ils doivent être vécus. Delerm chante des faits, pas des sentiments. C'est une caméra, un stylo. Sa subtilité, son art, c'est d'appuyer sur des zones cérébrales de l'auditeur, comme un acuponcteur, pour réveiller chez lui des souvenirs, des ambiances, des odeurs, et surtout, surtout : des gens dont la vie toute entière nous apparait, alors qu'ils sont juste décris en train de manger au restaurant. On lui a beaucoup reproché d'user du name-dropping : c'est juste que , dans son souci d'être le plus évocateur possible, de stimuler l'auditeur pour faire apparaitre des images riches et puissantes, les noms propres sont infiniment plus chargés (d'histoire, d'image, de sens, de bruits ) que la plupart des noms communs. Alors parfois, c'est la facilité ... trop de monde dans le cadre et le sens se dilue. C'est la pochette de Sergent Pepper : l'ambition de décrire une époque et au final, bon, ca ne veut pas dire grand chose (heureusement, les chansons sont biens ..).
Au niveau musical, la contrainte des pianos multiples fonctionnent parfaitement : c'est classe, c'est beau, et toujours très évocateur. Ca grince, ca miaule, ca claque, ca pique, ca court, ca danse, ca se prend les pieds dans le tapis, pour un résultat à mon avis plus réussi que pour des albums "a contraintes" comme peut les envisager Camille par exemple : le rendu musical est impeccable. Donc sur l'instrumentation, ca m'a fait un peu penser au dernier Fiona Apple, même si ce qu'elle raconte (et la manière dont elle le fait) est à l'opposé de ce que raconte Vincent Delerm.
Pour finir, une interrogation. Pourquoi ce garçon, à l'évidence doux et pacifique, attise une animosité aussi violente ? Partout sur internet, à chaque interview, à chaque chronique d'album : des commentaires épouvantables, d'éternelles attaques sans aucun sens sur sa voix ou ses sujets de chanson. Pourquoi ? Il y a du travail, il y a des parti pris esthétiques forts, il y a des choses que je n'entends absolument nulle part ailleurs, il y a de la musique. Pourquoi cette agressivité ? - Citation :
- Cet album de Vincent Delerm a obtenu la consécration de Télérama, décrochant ses ffff, signe des albums qu'on aime bien, d'habitude. Pourtant, cet album de Vincent Delerm suscite l'effroi. On avait beaucoup aimé le premier, moins le deuxième, peu le troisième - et après on sait pas, on avait dû faire des enfants et avoir une vie plus plus pleine. Mais enfin, le temps passe, et alors on comprend : la richesse de Vincent Delerm, ce n'était pas sa voix traînante, sa musique touchante. Non, c'était son humour. Son premier album en était rempli, ses concerts qui avaient suivi aussi. Et là, eh bien, d'humour y en a plus. C'est émouvant, émotionnant, bouleversant - euh, en fait ça se veut ainsi. Mais non. C'est ennuyeux. C'est premier degré, à l'image des amours chagrines. Ce qui sauve les amants, non pas parallèles mais vieux, vieillissants, ce ne sont pas les rengaines sans issue, mais l'humour, le recul sur le temps qui passe. Un "tout" accompagné de "malgré" et de rires, même jaunes, à moitié. Monsieur Delerm, nous avons le même âge, et vous ne m'émouvez plus. Votre premier album me plaît toujours, en revanche.
- Citation :
- Cinq ans de silence discographique et le voila de retour, toujours aussi sympathique lorsqu'il est invité à la radio pour évoquer ses amants parallèles et rendre hommage aux musiciens présents sur le disque. A force de donner dans le minimalisme, Vincent Delerm est devenu la caricature de Vincent Delerm. Ces chansons tournent en rond et la thématique de l'amour n'y change rien. Dommage, ça ne vaut même pas un fromage comme pourrait le chanter le principal intéressé
- Citation :
- Vincent Delerm est un artiste à part, dont on sent qu'il aimerait créer autre chose que des chansons. Depuis son dernier album, il y a cinq ans de cela, il a sorti un livre de photos, enregistré une méthode pour laver le cerveau des enfants, et monté un spectacle musical. Pendant ce temps, les fans rongeaient leur frein, patiemment, jusqu'à aujourd'hui... et le voilà... enfin un disque... 32 minutes... une seconde de musique par jour d'attente !
Livret superbe, ça commence bien... Allez, c'est parti... Mouais, pas mal... mouais... bof... bof bof bof... Alors là, non, ça ne va pas, mais alors pas du tout. Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? C'est tout mou, il n'y a presque pas de chansons ! Et puis on ne comprend rien ! Et puis c'est long, c'est triste, c'est nombriliste... Tout ça pour ça... Vincent, mon ami, il faut te ressaisir et nous composer un album digne de ce nom, parce que même si tu te rattrapes en concert - et ce sera le cas vu ton talent dans ce domaine - tu risques d'ébranler tes fans les plus solides avec ce disque. Avant, tu n'avais pas besoin d'un album entier pour évoquer la passion amoureuse ou le temps qui passe : en quelques secondes, tu posais le décor et on y était avec toi. Alors tes obsessions, ta tristesse, tes réflexions, ton humour, fais-en de vraies chansons, pas des "concepts" ! Reste avec nous ! | |
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