Martin et Julien( Palais des Sports de Paris , 16 mai 2009)
J’arrive au Palais des sports à 19H30. J’avais gardé en tête l’image d’une salle vétuste. Or je suis plutôt agréablement surprise… Ce n’est que la deuxième fois et je ne suis pas revenue depuis 20 ans.
L’ouvreuse me conduit à ma place et je déchante un peu… Je suis complètement sur le côté , mais en hauteur par rapport à la scène et je vais voir le dos des pianistes pendant toute la soirée…
Je voulais déjà voir Julien Clerc en janvier au Casino de Paris mais j’ai tergiversé ( ah non mais vraiment je ne sais pas choisir parfois)et finalement je n’ai pas eu de place pour la dernière qui était un dimanche je crois…La présence de Martin Rappeneau en première partie m’a poussée à me decider plus vite
Martin , veste noire sur jean et baskets blanches, déboule sur scène accompagné d’un guitariste pour un mini-concert des six titres et débute au piano en chantant « 1800 désirs »Il met très vite la salle dans sa poche Il est vraiment très à l’aise, bien plus extraverti que je ne l’imaginais, digne héritier de Stevie Wonder par certains aspects. Le dernier album constitue l’essentiel de son mini-tour de chant. Il interprète également : Qu’est-ce qu’on attend pour se pousser à bout, Elle disait, elle disait, On n’a pas fini de s’aimer. Il quitte le piano, prend une guitare pour jouer Daisy Nepsy et termine par ses chansons les plus connues Les figures imposées( certains applaudissent sur l’introduction de la chanson) et Julien. J’ai vraiment envie de le revoir sur scène car il a une vraie présence et surtout de réécouter son dernier album que je n’ai écouté que chez Joseph et qui m’avait déçue alors que j’étais plutôt impatiente au moment de sa sortie.
Julien, costume noir sur chemise blanche prend le relais . Le temps ne semble pas avoir de prise sur lui. Distinction et décontraction sont deux mots qui vont très bien ensemble Il va rester deux heures sur scène pour un récital classique (27 titres) mais très efficace où alternent succès d’autrefois(Si on chantait, Le coeur volcan, Ivanovitch, Melissa , Ma préférence, Partir, Jaloux)et succès récents( Double enfance, Où s’en vont les avions, Déranger les pierres, Sous sa grande ombrelle,Souvenez -vous…)Je n’ai vu Julien Clerc que deux fois fois en 1994 à l’Olympia, en 2006 au Zénith. Mais je le connais depuis mon enfance, j’ai toujours suivi sa carrière Il est tantôt au piano, tantôt à l’avant-scène micro en main et à deux reprises, il prendra une guitare (Travailler c’est trop dur, Lily voulait aller danser) Il explique qu’il a appris deux morceaux parce que ses musiciens sont polyinstrumentistes.
Il évoque Etienne Roda-Gil bien sûr son premier rendez-vous chez Pathé-Marconi où il présente une chanson intitulé Hécatombe de 6’12 qui laisse presque sans voix le directeur artistique Bob Socquet qui finit quand même par lui dire : c’est pas rien… il évoque Maurice Vallet et leur complicité datant de la terminale…Il parle d’une émission de radio qu’il aimait sponsorisé par une marque de soutien-gorge, Vitos, et son inénarrable slogan Vitos , ça va vite… A ce moment-là surgissent, à son grand étonnement quatre fans, qui déposent quatre soutiens-gorges sur la scène… Il enchaîne sur Ivanovitch et profite d’un chat dans la gorge pour enlever les soutiens-gorges et les déposer en coulisse.
Je ne boude pas mon plaisir mais je guette le moment où j’entendrai d’autres chansons comme Je voyage, Le patineur , Ivanovitch, ça commence comme un rêve d’enfant ou même la berceuse Dormez dont le texte est de Maxime Le Forestier et qui figure sur son dernier album… Finalement je ne suis pas si mal placée car à la fin de Femmes je vous aime, un groupe de spectatrices féminines s’est ruée et massée au pied de la scène, obligeant la première moitié des rangs centraux à être debout. Dans Melissa elles seront aux premières loges pour un bel aperçu du déhanché de Julien.
Le concert se termine sur Laissons entrer le soleil sous un pluie brillante qui tombe des cintres, j’ai l’impression que des papillons voltigent sous les projecteurs.