Il y a 8 jours je suis allée assister à un concert de William Sheller de manière assez impromptue. En voici le résumé...
15H00, ce vendredi 20 juin, veille de l'été, je referme le portail avec allégresse. Je prends le chemin des vignes et je cours pour le pur plaisir de courir parce que la rue est en pente et que ma course en sera accelérée. Qu'est-ce qui me fait courir (non je ne suis pas en retard), l'enfance ? une « fan attitude » dont je me défends le plus souvent ? la passion ? ou plutôt le fait de n'avoir pas cédé à la raison ?…
J'ai juste le temps d'arriver gare d'Austerlitz. J'ai vérifié les horaires, si j'ai celui de 16H32 qui est direct (arrivée à Orléans à 17H38), tout est possible ! Le train de banlieue est à l'heure et me mène à Montparnasse à 15H52. Il me reste à prendre le métro ligne 6 puis ligne 5. 16H15, je suis dans le hall de la gare d'Austerlitz. Je n'ai plus qu'à prendre un billet et me diriger vers le quai 9.
Je n'ai pas pris l'adresse du Zénith et je pense que souvent ce genre de salle est à l'extérieur de la ville…Est-ce que je ne devrais pas descendre aux Aubrais ? Eldon m'a laissé plusieurs messages… Je pense à ceux qui auraient aimé assister à ce concert et qui ne le peuvent pas…
17H40, j'apprends qu'il faut prendre le tramway pour se rendre au Zénith et que le trajet dure une demi-heure ! J'opte pour un taxi, le chauffeur volubile est au courant du concert de ce soir. Il a lu un article dans le journal et il apprécie. 18H00, je suis au Zénith. J'achète mon billet. J'entre et ça me paraît déjà bien plein. Je trouve deux places au 9ème rang. Il n'y a plus qu'à appeler Eldon, qui est en fait juste derrière moi et qui me cherche…
Le concert commence : les choriste forment une muraille blanche et mouvante, les petits devant, les grands derrière…
L'orchestre du Chapitre est déjà installé, il ne reste plus qu'à William à entrer en scène et à lancer le concert… La première partie est consacrée à l'exécution de la symphonie Sully. C'est finalement l'œuvre instrumentale de William que j'ai eue le plus souvent l'occasion d'entendre, tout comme Eldon, et je n'oublie pas l'émotion du jour de sa création à Sully en 2004. Les appareils flashent, Eldon prend quelques photos et mes voisin munis de jumelles cherchent leur enfant , tout en parlant à voix haute…Elle est derrière le piano dans l'angle…
Fin de la symphonie… des musiciens sortent et d'autres s'installent… Le chef tarde un peu à revenir ce qui amuse William.
La deuxième partie débute par …Un homme heureux, William s'installe au piano… Je repère dans le groupe des choristes sur ma droite cinq ou six enfants qui ont l'air d'avoir moins de dix ans, qui semblent se connaître et éprouver un grand contentement à être sur scène. Je vais les suivre pendant presque tout le concert. Ils chantent avec entrain, se balancent au rythme de la musique. Dix chansons vont se succéder après Un Homme heureux toujours présentées par William qui laisse parfois sa place au piano. Il chante avec les choristes Les machines absurdes, Rock'n' dollars, Simplement, et Excalibur.
Les choristes soutenus par l'orchestre chantent également Le Nouveau Monde, Petit comme un caillou, Guernesey, Une chanson qui te ressemblerait, Dans un vieux rock'n' roll et Chanson lente.
Je sens une émotion très forte monter sur Simplement qui me conduit au bord des larmes. Ce n'est pas usuel… je préfère ne pas creuser…La version d'Excalibur est excellente et m'enthousiasme tout autant qu'Eldon. La salle est immédiatement debout et William revient pour bisser Un homme heureux avec tous les choristes. Le rideau se ferme sur la vision des choristes agitant la main en signe d'au revoir
Eldon me ramène à la gare… fin de la parenthèse enchantée... Heureuse de l'avoir partagée avec lui.